Passage de mémoire

Ce mardi 29 mars, nous avons assisté à une intervention de Nath ROUGET, élève de terminale, qui a présenté le parcours de son arrière grand-père Jean-Baptiste Journès, né le 12 avril 1908 et engagé en Syrie dans les FFL.


De nationalité française, il passe son enfance en France. Il quitte son pays natal sur un bateau de la marine marchande en 1930 pour se rendre à Alep, en Syrie du nord. Il est ingénieur, puis directeur du service de distribution des hydrocarbures.
Pendant la Seconde guerre mondiale, il est du côté des Résistants et souhaite intégrer la FFL (Forces Françaises Libres). Avant même d’entrer dans la FFL, il effectue des actions pro-alliées. Il donne des renseignements aux résistants sur les actions allemandes. Il retarde des travaux pour l’aérodrome allemand, refuse l’immatriculation de certains camions du camp opposé et retarde leurs convois de ravitaillement.
Au fur-et-à-mesure qu’il effectue ses actions contre l’Allemagne, il se fait remarquer par le général Dentz, un collaborateur français. Il va lancer des rumeurs infamantes sur Jean-Baptiste, qui est finalement arrêté puis emprisonné en secret au fort Saint-Nicolas le 3 juillet 1941, à Marseille. Il y reste 75 jours et se fait libérer suite à une négociation avec le gouvernement de Vichy.
Libéré, il rejoint officiellement les FFL le 2 mars 1942, où il continue de lutter contre les Allemands nazis. Il est démobilisé le 14 janvier 1946. En l’honneur de ses actions menées au sein de la Résistance, il reçoit de nombreuses décorations.

Il est décoré de la médaille de la Résistance, de la médaille commémorative des Services Volontaires de la France Libre, de la Croix des Services Militaires Volontaires. Il reçoit une lettre de remerciement de la part du général Charles de Gaulle. La guerre lui a laissé quelques séquelles mentales.
Plus tard, il rejoint une association de résistants. Il meurt en 2007, un peu avant ses 100 ans.

Article écrit par Margot Jabelin et Margot Garroux